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Grosse chaleur



L'été est propice à la réflexion, et celui-ci encore plus que les autres. La fin de cette période de confinement, qui restera imprégnée pour longtemps dans nos esprits, a vu émerger de nouvelles passions telles que jardinage, cuisine et bricolage qui, espérons-le, ne s'évanouiront pas dans la nature une fois les premiers moments d'effervescence passés.


L'art et les cours de dessin en ligne prolifèrent en ce moment sur les réseaux sociaux, ce qui est une bonne chose, car l'art est encore trop souvent considéré comme une affaire peu sérieuse. Et pourtant... Que seraient la mode, l'architecture ou le design sans un artiste aux commandes de tous ces projets qui embellissent notre quotidien ? L'art est au coeur de nos vies, mais nous ne nous en rendons pas toujours compte. Voir l'émergence de nouveaux talents en ligne ne peut donc que nous réjouir.


Ceci dit, il ne faudrait pas limiter les arts visuels au virtuel. Rien ne remplace le frottement du fusain sur le papier Ingres, la caresse d'une brosse douce sur une toile ou même l'odeur entêtante de l'essence de térébenthine (même si je préfère pour ma part l'essence d'agrumes ou le diluant écologique et inodore).

La fin de cette période épouvantable (car j'ai du prendre un métier de secours pour financer mon art) me voit forte d'une nouvelle résolution : plus jamais ça !


Il y deux mois, je vous faisais part de mes nouvelles résolutions :

  1. Être encore plus sélective au niveau des lieux de diffusion artistique et travailler davantage au niveau local (pour ceux qui en doutent encore, l’art est un métier)

  2. Créer des œuvres encore plus proches des gens

Pour être plus proche des gens, j'ai décidé de vendre des petits formats à petit prix sur ma boutique. Pour le prix d'un repas familial (oui je sais, c'est une drôle de comparaison, une toile n'a rien à voir avec un burger) il est possible d'acquérir une oeuvre d'art à la fois unique et originale. C'est tout de même mieux que de décorer sa maison avec des cadres sans rien dedans, non ? Je fais référence à cette nouvelle mode qui consiste décorer sa maison avec des cadres vides ... ce qui est tout à fait symptomatique d'une époque qui privilégie l'emballage au contenu. Et si pour une fois, on s'intéressait à l'oeuvre plutôt qu'à son cadre ?


J'ajoute un 3ème point à ces belles résolutions : reprendre l'enseignement.


J'ai donc décidé d'ouvrir mon atelier à de nouveaux élèves (les anciens sont également bienvenus). J'ai dirigé une école d'art à Paris pendant de nombreuses années et, depuis mon arrivée au Québec il y a déjà 13 ans, je n'ai enseigné que par intermittences, dans mon ancien atelier de Montréal ou des centres d'art de Québec. Depuis peu le démon de l'enseignement est revenu me titiller et j'ai décidé d'écouter son appel. Le temps est venu de reprendre les cours et de partager ma passion avec mes voisins de Québec et Saint-Augustin-de-Desmaures. En septembre j'ouvrirai donc mon atelier d'artiste pour les Journées de la culture, puis pour tous les passionnés désireux de prendre (ou reprendre) les pinceaux et de s'y mettre pour de bon.





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