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Temps suspendu


Il y a un mois, il y a un siècle, j’annonçais avec joie et enthousiasme une avalanche d’expos : 4 expos collectives dont 2 en photo, 1 symposium et 2 expos solo.

Mais aujourd’hui, alors que mes toiles du «Lion amoureux» sont confinées à la bibliothèque, les expos s’annulent les unes après les autres.

Pour le moment les expos solo sont maintenues, mais comme la première est prévue pour le mois d’août et la seconde pour le mois de novembre, ce serait bien le diable si elles étaient annulées elles aussi.

De toute façon, comme la parenthèse hors du temps que nous vivons actuellement favorise l’instrospection, j’en profite pour réfléchir à l’avenir.

J’ai donc pris deux résolutions :

  1. Être encore plus sélective au niveau des lieux de diffusion artistique et travailler davantage au niveau local (pour ceux qui en doutent encore, l’art est un métier)

  2. Créer des œuvres encore plus proches des gens

Cela signifie que, dans les années à venir, je vais être encore plus présente dans les différents lieux de diffusion du Québec, surtout dans la Ville de Québec et dans la région de Portneuf. La conquête de l’Amérique, ce n’est pas pour tout de suite !

Je vais donc aller à la rencontre des gens dans les bibliothèques, les centres culturels et les musées régionaux, ainsi que dans les café-galeries. L’art fait peur et il n’y a pas de raison. Je ne mords pas ! Comme beaucoup d’artistes, j’adore jaser avec les visiteurs, leur raconter l’histoire de mes tableaux, comment l’idée de faire tel ou tel sujet m’est venue, etc. C’est ma façon de participer à la vie de ma communauté. En vrai, pas sur les réseaux sociaux. De toute façon les images et les reproductions ne donnent rien. Rien ne vaut le contact avec l’Art, le vrai, avec les 5 sens que la nature nous a donnés. Lorsque j’allais faire des ateliers artistiques dans les résidences pour personnes âgées, je leur faisais toucher la peinture. Je me souviens en particulier d’une dame aveugle ravie de poser les mains sur ma toile et j’en garde un souvenir ébloui.

Je ne le fais plus car cela me coûte trop cher en transport, toujours sur la route pour aller donner des ateliers, mais c’est une autre histoire... Les artistes aussi ont besoin de payer leurs factures.

Bref. La vie, ce n’est pas juste consommer, travailler comme un esclave du lundi au vendredi pour se ruer dans les centres d’achat le samedi et regarder la lumière au bout du tunnel (les vacances au soleil). La vie, c’est aussi s’intéresser à ce qui se passe dans notre quartier, lire, écrire, dessiner, faire de la musique, des randonnées, n’importe quoi qui nous sorte de notre aveuglement. La beauté du monde est là, à portée de main. Il suffit de regarder. Et c’est là que j’interviens, avec mes toiles, grandes et moins grandes, pour vous faire rêver. Un peu, beaucoup, passionnément. Car les petits bonheurs sont les plus grand.

Tiens, à propos... Dans un prochain sujet je vous parlerai de mes petites toiles (le point 2).


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